PROJET : Biodiversité

A l’Adage, on se pose la question de la biodiversité sur nos fermes. Élever des races anciennes, semer des semences paysannes sont des façons de réintroduire de la diversité. Mais interroger nos systèmes de production, c’est aussi s'interroger sur la place que l’on laisse au vivant non domestiqué. En agroécologie, les interactions au sein du vivant sont fondamentales, puisque ce sont sur ces processus que l’on s’appuie pour produire et donc se nourrir. Par ailleurs, les paysan·nes de l'Adage témoignent de l’importance patrimoniale que revêtent la connaissance et l’observation des espèces présentes sur leur ferme.

Les adhérent·es de l'Adage en viennent donc à s’interroger : Quelles sont les capacités d’accueil de la biodiversité sur nos fermes ? Quels liens entre nos systèmes herbagers économes en intrants et riches en prairies bocagères, et l’accueil de la biodiversité ? Comment progresser ?

A l’Adage, on propose donc :

Des diagnostics de biodiversité
Une collaboration avec des associations naturalistes (Bretagne Vivante, LPO) et l’Université de Rennes
Des voyages d’étude
Des supports d’information et de communication
Un groupe d’échange entre pair·es sur l’amélioration des capacités d’accueil de la biodiversité
Une participation au réseau Paysan de Nature
Des formations spécifiques concernant la plantation, l’entretien et la valorisation des haies

L’Adage a répondu en 2022 à l’Appel à Projet "Biodiversité" du Conseil Départemental d’Ille et Vilaine. L’association a reçu un financement pour la réalisation de diagnostics de biodiversité et de supports d’information et de communication.

PROJET : Travail

Le projet Travail de l’Adage (GIEE "Le travail, moteur de la transition agro-écologique en élevage") vise à améliorer les conditions de travail des éleveur·ses en systèmes herbagers, et à montrer qu’avec une organisation du travail réfléchie en amont, ces systèmes peuvent être attractifs.

En continuité avec le projet de recherche-action TRANSAE, le projet Travail de l’Adage permettra de collecter et de produire, d’ici 2025 :

Des repères quantitatifs et qualitatifs sur le travail en système herbager : quelles solutions permettent d’améliorer le confort et le temps de travail ?
Des retours d’expérience sur le passage en monotraite
Des témoignages d’éleveur·ses en système herbagers à destination de publics en formation
Des conseils pour avoir recours au salariat sur sa ferme

« J’aimerais pouvoir passer plus de temps avec mes enfants », « je voudrais arrêter de traire l’hiver » … : Si vous souhaitez mettre en place une nouvelle organisation du travail sur la ferme, si vous rencontrez des difficultés dans la réalisation de vos tâches quotidiennes, ou simplement pour prendre du recul sur vos objectifs au travail, nous proposons de vous accompagner dans cette démarche à travers des accompagnements individuels.

« Comment font les autres pour nourrir les veaux plus rapidement » « Quelle organisation adopter pour passer le moins de temps possible sur l’administratif » « Quel moment de la journée permet d’être le plus efficace sur cette tâche » … : Des formations et journées d’échange entre pair·es peuvent vous permettre d’échanger sur le travail avec d’autres agriculteur·ices.

PROJET : WinterPât

Peu pratiqué actuellement, le pâturage hivernal intéresse les éleveur·ses désireux·ses de sécuriser leur système herbager autonome et économe. Or, les repères techniques et économiques sont méconnus et les éleveur·ses se questionnent sur l’impact du pâturage hivernal sur la production annuelle de leurs prairies et sur l'état de leur troupeau.

Le projet WinterPât vise à répondre aux interrogations des éleveurs·ses sur la pratique du pâturage hivernal. Ce projet est co-piloté par l’Adage et la Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne durant 3 ans.

Les objectifs du projet :

Identifier et évaluer les pratiques de pâturage hivernal mises en place sur les exploitations
Élaborer des indicateurs technico-économiques : quantité et qualité de l’herbe, coût alimentaire, …
Analyser l’impact du pâturage hivernal sur la pérennité de la prairie, la qualité de l’eau, la vie du sol et le bilan carbone
Comprendre l’impact de la pratique du pâturage hivernal sur le bien-être animal et de l’éleveur·se et évaluer l’acceptabilité sociétale

Durant ce projet, l’ensemble des éleveur·ses impliqué·es dans le projet remplissent un planning de pâturage hivernal sur les 3 ans et participent à une enquête sur leurs pratiques du pâturage hivernal afin de collecter des données technico-économiques et de caractériser leur conduite.

L’Adage mène d’autres actions comme :

Le suivi de parcelles sur l’ensemble de l’année afin de connaitre la quantité et la qualité de l’herbe en hiver et son évolution dans l’année
Des diagnostics prairiaux et du sol afin d’avoir des éléments sur la pérennité de la prairie pâturée en hiver
Une enquête qualitative sur le travail en hiver avec le pâturage hivernal
Une collecte de données pour avoir des repères économiques et travailler sur le bilan carbone
Une enquête auprès des citoyen·nes afin de connaitre l’acceptabilité de cette pratique de la société

PROJET : Genre et transition agro-écologique

Le groupe des Elles de l'Adage réunit depuis 2017 des paysannes qui se retrouvent en non-mixité choisie pour échanger sur leurs vécus, se former, et travailler sur la question de la place des femmes en agriculture et le lien avec les transitions agroécologiques afin de faire évoluer leurs rôle et statut sur les fermes. Si le partage de vécus leur a permis de prendre conscience que leurs problèmes vus comme individuels étaient en fait bien systémiques, leur première volonté était de chercher à s'autonomiser sur leur ferme à l'aide de formations techniques.

Entre 2020 et 2022, les Elles de l’Adage se sont impliquées dans un premier projet de GIEE (Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental) consacré à la contribution des femmes aux changements de pratiques vers des systèmes herbagers. Ce projet a permis de mener des actions et travaux sur la reconnaissance du travail des femmes dans la construction et la valorisation des systèmes agro-écologiques. Les formations et rencontres du groupe, les interventions des paysannes auprès de divers publics, les outils de communications et sensibilisation produits ont renforcé le groupe et sa motivation à poursuivre le travail sur d’autres projets et à ouvrir le collectif à d’autres paysannes, récemment installées ou en projet.

En 2023, un nouveau projet de GIEE démarre en partenariat avec le Civam 35 Installation-Transmission visant à « dégenrer l’installation agricole » pour constituer et accompagner un collectif afin de travailler sur les freins associés au genre lors de l’installation agricole puis au cours de la carrière, et ainsi favoriser les installations de paysannes et les transitions agroécologiques.

PROJET : Accordaé

Depuis 2017, l’Adage et Solidarité Paysans 35 mettent en commun leur expérience pour accompagner les fermes en difficulté.

Solidarité Paysan 35 intervient sur les questions de gestion de crise et le traitement de la dette alors que l’Adage, à travers l’accompagnement individuel ou collectif, permet aux paysan·nes d’envisager des transformations de leur système pour une amélioration de leurs conditions de travail et de leur situation économique.

« L’accompagnement au changement de pratiques vers des systèmes de production économes et autonomes amène pour les agriculteurs fragilisés des améliorations en terme de mieux-être, même si cela ne se traduit pas tout de suite en terme de performance économique (…) Améliorer le bien-être au travail par le groupe (rompre l’isolement) précède souvent les progrès en termes environnementaux et économiques”

Jean-François Bouchevreau, membre fondateur de Solidarité Paysans

En 2021, nait le projet de recherche-action Accordaé, animé par les Réseau Civam et Solidarité Paysans au niveau national, et accompagné par une équipe d’ergonomes et de psychologues du travail. Accordaé, c’est « Accompagnement concerté d’agriculteur·rices fragilisé·e·s vers l’autonomie ». L’idée est de mettre en commun les expériences de collaboration entre les structures locales des deux réseaux, pour progresser ensemble dans nos accompagnements concertés.

PROJET : Compta Care

L’Adage participe à un projet multi-partenarial portant sur la comptabilité socio-environnementale.

Le constat de départ : L’image de la structure rendue par la comptabilité “classique” est fausse car elle ne rend compte que de la préservation des capitaux financiers. Or les capitaux humains et naturels sont nécessaires à son fonctionnement, actuel et futur. C’est pourquoi les actions ne vont pas vers la préservation écologique et sociale car on ne peut agir que sur ce qui est rendu visible, on ne peut préserver que ce dont on tient compte et l’Humain et l’environnement sont inexistants des comptes ! Ainsi de nouvelles méthodes de comptabilité socio-environnementale sont expérimentées.

La méthode CARE Multi Capitaux en est une. Elle réinterroge les concepts de « capital » et de « résultat » et a pour ambition d’intégrer dans le résultat comptable les capitaux naturels et humains, avec le même niveau de priorité que le capital financier, afin que la restauration de ces capitaux soient au cœur du pilotage des fermes.

Objectifs du projet : Mettre en application les premières références qui existent aujourd’hui sur CARE appliquée au secteur agricole (notamment les travaux de Fermes d’Avenir, qui s’appuient sur la méthode IDEA4 développée par l’INRAE) afin d’étudier très concrètement le potentiel de cet outil pour mener une politique de transition territoriale, de la concertation jusqu’à l’évaluation.

Le projet s'appuiera sur le couplage CARE /IDEA4 (diagnostic de durabilité des exploitations agricoles) afin de mettre en cohérence : l'impact des pratiques agricoles sur les capitaux naturels (IDEA4) et le coût de restauration-maintien de ces capitaux (CARE).

Coordination du projet : Ce projet est porté par la FNCuma et durera 2 ans (2023-2024).

Les partenaires du projet : 10 agriculteur·rices, Agrobio35, Adage, Centre d’Eco-développement de Villarceaux, Ferme d’Avenir, Université de Reims, TRAME.

PROJET : Ferm Adapt

L’Adage participe au projet de recherche-action multipartenarial FermAdapt. Ce projet d’envergure régionale se donne les objectifs suivants :

Modéliser les impacts du changement climatique sur les systèmes agricoles bretons et modéliser des trajectoires d’adaptation possibles
Accompagner les fermes dans leurs trajectoires d’adaptation au changement climatique
Elaborer un diagnostic de vulnérabilité des fermes au changement climatique

La Fédération Régionale des Civam Bretons est partenaire du projet et deux groupes Civam bretons (un de l’Adage et un du Cedapa, Civam des Côtes d’Armor) ont ainsi rejoint le projet de recherche, au côté de groupes portés par la Chambre d’Agriculture de Bretagne.

Le groupe local Adage du secteur de Vitré est donc impliqué dans ce projet, qui s’articule autour des actions suivantes :

Journées d’échanges sur les conséquences du changement climatique, la vulnérabilité des fermes, les leviers d’adaptation mobilisés et mobilisables par les fermes du groupe
Suivi de pratiques d’adaptation sur des fermes du groupe : test de semis de prairies multi-espèces sous couvert de méteil, mélanges prairiaux plus résistants à la sécheresse, etc
Participation à la réalisation d’un diagnostic de vulnérabilité
Communication sur les leviers d’adaptation mis en œuvre par les fermes du groupe

Les partenaires du projet : Institut de l’élevage, Chambre d’Agriculture de Bretagne, FRCIVAM de Bretagne, Valorial, Ifip, INRAE, LETG, ITAVI

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